2011 Chine 12e symposium de sculpture
Troisième voyage, troisième sculpture, et cette année le chalenge n'est pas des moindre: réaliser une pièce en inox de 5 mètres de haut !
Me voici enfin arrivé à Changchun après un interminable voyage de 48h: retards d'avions et files d'attentes dans les aéroports.
Le symposium promet d'être riche en couleurs, nous sommes 104 artistes internationaux (oui, plus de cents, vous avez bien lu), logés dans un luxueux hôtel tout neuf.
Tout neuf parce qu’ils l'ont fini 3 jours avant notre arrivée et pour le luxe: difficile de faire mieux: je vous écris d'un grand bureau en verre dans une suite avec vestibule, deux petites pièces pour recevoir les amis, une grande chambre avec baie vitrée, immense télé (moi qui ne la regarde jamais), fauteuil, frigo, grand lit pour deux et plein de luminaires, vue sur la salle de bain (avec douche et baignoire séparées) par une grande vitre qui fait regretter d'être seul, sol en marbre, moquettes épaisses, mobilier en bois massifs etc...
A vrai dire, trop luxueux à mon goût, mais on s'y fait vite!
Dehors, c'est Changchun, 8 millions d'habitants qui s'activent dans le bruit et la saleté.
J'ai retrouvé quelques copains sculpteurs d'anciens symposiums dans une joie sincère et partagée.
Le comité organisateur, sous l'impulsion du maire de la ville (grand amateur de sculpture et promoteur de d'échanges culturels multiraciaux), multiplie les cérémonies d'inaugurations publiques ou privée dans le plus grand faste: banquets, musique et danse traditionnelles...on nous reçoit comme des rois.
Quel contraste avec Tahiti où rien, absolument rien n'est fait par les institutions pour l'Art et les artistes.
Le drapeau de la polynesie français flotte fiérement à coté du drapeau Français parmis les 102 autres nationalités.
Ce matin, après la cérémonie d'ouverture de ce 12e symposium, nous avons visité nos espaces de travail: un gymnase est consacré au bronze, une soixantaine de sculpteurs y travailleront l'argile dans un espace assez restreins, j'ai peur qu'ils se "marchent dessus" et crèvent de chaud dans ce bâtiment fermé, car le soleil tape fort la journée.
Dehors, en plein cagnard, c'est l'espace des briseurs de pierres, des casseurs de cailloux: ceux qui d'un bloc de marbre ou de granit feront naître une œuvre dans le bruit et la poussière de leurs machines infernales
Plus loin, sous un chapiteau aéré, se trouve l'espace des "métaleux", dont je fais partie cette année. Par chance, nous sommes les mieux lotis il me semble: en plein air et à l'ombre à la fois, de plus, nous serons les plus relax puisque nous avons envoyé un modèle réduit de notre œuvre deux mois auparavant et que ce sont des ouvriés spécialisés qui se chargent maintenant de les réaliser.
En gros, il s'agira de venir de temps à autre contrôler et corriger le travail jusqu'a la réalisation finale et ce n'est pas pour me déplaire: j'ai l'intention de ne pas toucher un bout de ferraille ou une disqueuse durant ces deux mois (c’est que je deviens paresseux avec l'âge !) Je suis d'ailleurs soulagé et rassuré car j'ai vu que "mon" chantier à déjà débuté et je sens que moins je les emmerderai et mieux ça se passera: ils sont bien plus compétant que moi dans ce domaine. Si tout se passe bien, j'aurai plein de temps libre à consacrer à la peinture Chinoise, véritable but de mon voyage cette année.
Cool, mais attentif et responsable
Deuxiéme semaine:
Le luxe de l'hôtel ne suffit pas à me satisfaire: je suis un homme de la nature et je préfère dormir prés d'une fenêtre grande ouverte, au calme et dans les bruissements de la nuit, enfermé dans le bourdonnement continuel des climatisations et machineries divers, ce qui parait un confort pour beaucoup me semble une bêtise, ce béton et cette ville m'étouffent. Une jolie boite dorée, mais une boite quand même.
L'ambiance du symposium est amicale, les artistes sympathiques venus des 4 coins du monde, rencontres intéressantes, projets variés, sourires et gentillesse à tous les étages, jaunes blancs et noirs mêlés dans le même élan de créativité.
Je regrette (un peu) mon ami Wo Bin qui à fini ses études et est loin de Changchun désormais, j'ai une interprète qui parle anglais, elle est attentive et agréable mais rien à voir avec l'amitié et les parties de rigolade de mon ex-traducteur. Elle s'appelle Li Jing, gentille mais un peu coincée.
La sculpture avance vite et bien, les ouvriers connaissent leur boulot et pour la première fois de ma vie, je regarde mon œuvre se construire sans avoir à y toucher.
Il faut néanmoins être présent souvent, pour répondre à une question, pour décider d'un choix ou corriger une courbe, il s'agit alors d'être vif et clairvoyant dans les décisions pour ne pas perdre leur confiance, ou pire, leur faire perdre du temps avec un choix non approprié, pour le moment tout semble bien se passer, je fais confiance, j'apprends à lâcher prise: le secret de la paix intérieure.
Ils ont terminé la structure qui sert de squelette: un assemblage précis de lignes courbes en métal dans laquelle ont voit déjà le corps souple et cambré de ma future création, les mains réalisées directement en inox sont presque finies.
Maintenant, les ouvriers -au nombre de 4- qui sont assignés à mon œuvre, commencent à mettre en forme les multiples pièces de ce grand puzzle: des feuilles d'acier comme des miroirs qu'ils découpent et martèlent à longueur de journée pour leur donner le galbe, l'arrondi et la place exacte qu'elles occuperont.
L’opération se fait avec divers marteaux sur de gros supports de métal, ça fait un boucan d'enfer, je bénis les petits bouts de mousse qui préservent mes conduits auditif et pari sur la surdité à court terme qui menace ces pauvres ouvriers qui n'en portent pas.
Mes genoux me font souffrir, le gauche en particulier: désireux d'un repas simple et sain, j'ai parcouru la ville durant des heures à la recherche d'un restaurant Japonais que j'avais découvert l'année passée mais qui semble ne plus exister, le lendemain, mes ménisques usés, mécontents de la longue promenade forcée décidèrent de protester et me contraignent à rester au lit, ou du moins dans ma chambre depuis hier. Je suis un peu content de fuir le chantier et les aller-retour en bus mais l'immobilité me pèse.
Je vais à l'hopital tous les matins pour des scéances d'accupunture, ils me mettent des aiguille un peu partout, c'est pas tres agréable,avec un léger courant des fois, ça fait vbrer les muscles, plop plop plop...une étrange sensation et je dois rester allongé avec ça une demi-heure.
Mes genoux vont mieux, ça me fait du bien, j'ai fait aussi une scéance pour un mal à l'épaule attrappé dans l'avion et qui persistait depuis mon arrivée dans l'ensemble ça me soigne bien.
Debut Aout
Il fait chaud, c'est cool ! L'ambiance générale est bonne mais nous sommes si nombreux, difficile de connaitre tout le monde. C'est merveilleux néanmoins de voir des Iraniens, Irakiens, Libanais, Israéliens, Africains, Sud-Américains, Polonais, Russes, Coréens, Japonais, chinois, Taïwanais et tant d'autres encore vivre, manger et partager ensemble leurs passions loin des différences et des différents qui agitent notre monde bouleversé.
La plupart des œuvres sont finies ou en cours de finition, pas la mienne qui nécessite beaucoup de travail, de plus que "mes" ouvriers doivent s’activer sur plusieurs sculptures différentes. Elle demandera une semaine ou dix jours de boulot supplémentaire et est en "stand-by" pour le moment.
No problèmo, je suis relax, je passe de temps en temps jeter un coup d'œil, pas la peine de leur mettre la pression : Ils sont fatigués: ils bossent 10 heures par jour dans un boucan d'enfer (avec petite pose déjeuner) sans un jour de repos, la qualité du travail s'en ressent.
Pour ma part, je suis tranquille, je reste souvent à l'hôtel, petit déjeuner, dejeuner, diner rythment mes journées. Je ne suis pas inactif pour autant: j'ai transformé une pièce de ma "suite" en atelier et je peins du matin au soir quand je n'ai pas à bouger. Je peins beaucoup et je jette beaucoup, environ une encre sur 10 me satisfait, le reste passe à la poubelle, niveau d'exigence maximal.
Je m'éclate et j'en chie.
Je suis à la source, je n'ai pas encore fait de rencontres importantes en ce domaine mais les connexions se font petit à petit avec les marchants de papier, de Maupi, les calligraphes et les peintres Chinois dont plusieurs apprécient mon travail, je gagne en estime.
J'espère rencontrer un maître en peinture. Juste le regarder travailler me comblerait. Dans ce domaine, il faut savoir aller doucement, ça tombe bien: j'ai du temps!
Je prépare ma future exposition à Tahiti en Octobre, je fais coller mes encres sur de grands tissus, façon traditionnelle Chinois, en rouleaux. C'est très beau et je suis enjoué du résultat obtenu.
Les nuits sont trop longues loin de ma douce Yuka, je dors trop peu: 3 ou 4 heures par nuit et les séances répétées d'acupuncture n'y ont rien fait, je suis passé aux médicaments traditionnels et espère obtenir du mieux car je m'épuise.
A part ça, le moral est bon, les chinois sont des gens sympathiques, curieux et agréables, les chinoises sont magnifiques, ça fait mal aux yeux tant elles sont belles, mais "pas touche", je reste sage, l’âge sans doute..
Et encore, je ne vous montre que 3 de nos petites assistantes, moyenne d'age 23 ans, elles en font plutot 17. Je vous passe les bombes en short dans les parcs, les femmes de services et serveuses en uniforme, les business-women sophistiquées en tailleur....
La chine bouge, se développe à une allure incroyable, on sent ici une énergie et une ambition démesurée.
Tout l'inverse de notre beau Fenua où j'espère que vous allez tous bien, loin du bruit et de la pollution.
J'imagine que rien ne change à Tahiti, le pays continue de sombrer doucement dans une crise somnolente entretenue par la bêtise et l'avidité de nos politiciens...
Mais ça, c'est une autre histoire....
Mi Aout
Finalement, des pilules "grosdodo" ont eut raison de mes insomnies, apres une dizaine d'heures de sommeil et un mal fou à me réveiller, je sens enfin mes batteries refaire le plein, ça fait du bien!
Encore une ou de nuit de « charge » et me voila de nouveau prêt à faire le c…
Il était temps, les travailleurs ont repris mon œuvre en mains et ça va très vite maintenant. En quelques jours, ils ont fini d’assembler la « bête », qui, débarrassée de sa structure est une coquille en inox creuse.
Les mains seront à fixer au moment de la pose d’une poutrelle centrale en acier destinée à empêcher la sculpture de se vriller sous l’effet du vent.
J’insiste sur la pose de cette poutrelle depuis longtemps, je récolte à chaque fois une réponse « à la chinoise » : une espèce de sourire rassurant accompagné d’un « OK mou », je les connais, les garnements, c’est ainsi qu’ils répondent quand ils n’ont pas envie de s’emmerder avec le truc qu’on leur demande. Peut-être jugent-ils cela inutile ? Je ne demande qu’à en discuter…devant mon insistance, ils me montrent un gros tube en fer destiné soi-disant à faire office de poutrelle. Je reste dubitatif, mesure le tube en question qui ne dépasse pas 4 m, un peu court…
Le lendemain, les coquins m’ont pris de court : tout est fini, fermé, bouclé quand je me pointe sur le chantier, un socle en acier, (plus petit que ce que j’avais demandé) ferme la sculpture à la base : aucun moyen de vérifier s’ils ont oui ou non procédés à la pose de la poutrelle centrale. Ils m’affirment que oui avec pour preuve l’absence du tube sur le chantier…mouais, bof...
Finalement, je m’en fous. Si la sculpture n’est pas assez solide, ce n’est pas moi qui serai emmerdé !
Et puis, peut-être que je prévois trop costaud, finalement, ils connaissent mieux le métier que moi, ils en ont déjà réalisé pas mal, des sculptures en métal.
N’empêche qu’elles sont grandes ces mains tendues vers le ciel, et à 5m de haut, belle prise au vent.
Inoxydable Gotz !
Je dois dire que ce titre là m’a bien plu ! Pas peu fier le Gotzo en recevant une copie de cet article parut dans « la dépêche de Tahiti »
Les finitions vont bon train, et pour cause : les ouvriers partent dans 3 jours vers d’autres chantiers loin-je-sais-pas-où. Ils s’activent au polissage : chaque centimètre carré d’inox, passé à la pâte à polir devient miroir.
Je caresse mon œuvres, les arrondis se succèdent en courbes parfaites, la surface lisse reflète son environnement, multipliant les images alentours, les faisant elle en des dizaines de taches de couleur, que du bonheur…que du bonheur !
Je n’en peux plus de féliciter mes ouvriers : RHEN RHAO , RHEN RHAO… pour un peu, je les embrasserai , je trouve heureusement plus judicieux les petits cadeaux, bière en fin de journée, sodas ou jus durant le boulot, une série de tirages papiers de photos d’eux durant ce mois de chantier. Tout le monde est content, que demander de mieux ?
Ce n’est pas le cas de tous les sculpteurs, certains ont de sérieux problèmes avec leurs assistants maladroits ou fainéants, avec des ouvriers inexpérimentés. Moi, j’ai eu de la chance d’un bout à l’autre !
Une belle érection !
(Pardon pour les prudes, mais je ne pouvais pas la rater celle-là !)
BLISS est enfin dressée sur ses pieds, wahoooo, 5 mètres, ça fait haut ! Les mains tendus vers le toit du hangar qui d’un coup paraît bien bas, les jambes fermes, les fesses contractées, la taille cambrée, le ventre rond…. Entre réalisme et stylisme, sexy comme un avion de chasse (ouais quoi, je peux bien délirer un peu) mon œuvre prend toute sa dimension, élan tendu vers le ciel. Je récolte des dizaines de félicitations de confrères sculpteurs, mauru’uru (merci en langue MAO’HI, ou plutôt, je tremble, je frémis), surtout, je fais des bonds, heureux, comblé comme un enfant le jour de noël.
Il y a quelques mois, je modelais la figurine en argile dans mon atelier de Moorea, et voici qu’aujourd’hui, elle est là, pour de vrai, format King size ! La vie est merveilleuse !
Demain, Bliss sera transportée jusqu'au futur parc de la nouvelle " high-tech industrial zone".....
IN SITU
Voici "Bliss" in situ, dans le gigantesque futur parc, encore en construction aujourd'hui.
Ici, au milieu des arbres, elle parait beaucoup plus petite...Argh! La prochaine fois, j'attaque une 10m de haut (comment ça, megalo, moi ?)
Sous le ciel bleu, elle resplendit, la nuit, elle sera éclairée et j'espére bien avoir la chance de voir ça un jour.
Mmmmmm oui, pas peu fier le "papa"!
Fin Aout
La vie continue
Eh oui, presque toutes les œuvres sont terminées et les jours s’écoulent pour certains dans l’attente, pour d’autres dans l’ennuie, pour beaucoup, c’est l’occasion d’un bon gros repos, parce que, on imagine les artistes comme des gens menant une vie relax ou même fainéants, mais je vous assure, ce sont des passionnés et ils ne s’arrêtent rarement de créer, chercher, travailler. Que fait un sculpteur quand il a fini sont boulot ? Il sculpte !
Que fait un peintre quand il est en vacances ? Il peint !
Que fait un sculpteur quand il a fini sont boulot ? Il sculpte !
Le comité nous organise des sorties, visites divers en bus, bonnes bouffes de plus en plus arrosées moments sympas à partager.
Je profite de l'occasion pour vous présenter mon copain Barry, sculpteur et prof d'art vivant à Saïpan, rencontré lors du symposium de l'année derniére et de retour lui aussi cette année, vraiment un bon gars, talentueux, sympa et tres tres fun!
Pour ma part, vieil ours, je préfère souvent m’abstenir des sorties de groupe à débarquer à 200 dans le même spot, surtout, ce sont les 3 ou 4 heures de bus dans la journée qui me rebuttent, et puis, entre mes amis Chinois, ma peinture et mes promenades en solitaire, mes journées sont toutes bien remplies, d’autant qu’il y a toujours un peu de boulot à fournir sur internet (ce blog notament) ou pour d’autres projets en preparation.
Je partage souvent mes repas à l’hotel avec les africains francophones qui me rappellent les polynésiens par leur contact simple et sincère, ils me font rire, loin des discutions intellos de certains artistes occidentaux.
Je mange dehors ,souvent.
Mon plus grand bonheur (hormis ma sculpture), c’est un repas simple, sur un tabouret au coin d’une rue, je regarde la vie pétiller autour de moi, la vraie, celle du quotidien de tous ces Chinois que j’apprends à aimer de plus en plus, finalement, dans nos joies, nos jeux, nos peurs et nos peines, nous nous ressemblons tous.
Li Jing, mon interprète, passe son temps à rigoler, elle est joviale et comme je passe mon temps à faire le con…En quelques semaines, elle s’est sérieusement décoincée, et prends les « Bad habits du french naughty boy »:
Elle respecte moins scrupuleusement les règles établies par le comité, boit de plus en plus de bière, danse quand on fait la fête, arrive en retard…..Elle s’est vite accoutumée à la galanterie Française, dont je me fais fort d’être parmi les derniers défendeur : se faire offrir un siège, ouvrir la porte et autres intentions que certaines de ses amies interprètes jalousent un peu.
« Quand vous revenez en Chine, la prochaine fois, je peux être votre interprète », me propose-t-on à l’occasion.
Jinlin art institute
Nous avons visité, un peu tardivement à mon gout, l’institut des Arts de Jilin (Jilin étant la province dont Changchun est la préfecture), endroit merveilleux pour un artiste, caverne d’Ali-baba, regorgeant d’ateliers, de travaux divers, de pièces d’Art, d’élèves de professeurs et tout ça nous est grand ouvert
Petit jeu, dans cette scéne de theatre, cherchez l'erreur.
Théâtre, design, arts plastiques cohabitent en ce lieu magique.
Je visite les lieux avec avidité, nous sommes considérés comme des personnalités, avons acces à tout, il suffit de demander...
Un symposium de céramique s’y déroule en ce moment et comme nous y sommes invités, je vais m’empresser de m’initier à cet Art sacré qui me fascine et d’y faire 2-3 pièces pour le plaisir, quelle chance !
Debut septembre
Voila, le 12e Symposium touche à sa fin, que d'émotions partagées encore cette année!
Une bonne partie des interprétes, la vie en rose !
Et une bonne partie des artistes...où j'suis-je ?
Moi, j'ai déjà les yeux tournés vers les paysages mythiques de ce grand pays, je pars deux semaines dans la province du Guizhou pour balader un peu et peindre d'apres NATURE !
Bye bye !
A découvrir aussi
- 2009 symposium de sculpture en Chine: 1 le concours
- 2009 symposium de sculpture en Chine: 3 le voyage Suite
- 2010 Chine 11e symposium de sculpture 2 (suite)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 127 autres membres