2015 Expo Gotz Tahiti Making off
Voilà un bon moment que j’ai commencé à bosser sur cette prochaine exposition, heureusement, sinon je serai sérieusement ‘à la bourre’ ! A environ 2 mois de la finalisation, j’ai envie de partager avec vous mes humeurs , inspirations et ambiances d’atelier :
Juillet, que l’ont vive sous les tropiques ou en métropole, c’est le mois du soleil, des vacances, plage et cocotiers… Pas pour tous ! Y’en a qui travaillent encore, comme les caissières du magasin « en bas », au bord de la route et moi-même « en haut », au fond de ma vallée, le reste du monde ? J'sais pas.
Je vais pas me plaindre : j’aime le mois de juillet, saison fraîche, c’est fort agréable, de plus tous les plus turbulents de ‘ma’ vallée sont au ‘juillet/tiurai/heiva’ de Moorea, quelque part sur l’île, ailleurs, ils font la fête et du bruit… loin d’ici,
Le paradis sur terre
je reste au calme dans ‘ma grotte’, les chants d’oiseaux, les coqs, on se croirait seul au monde et j’aime ça !!
Ma salle de jeux ...
Fait exceptionnel : je n’avais pas fait d’expo personnelle l’année dernière, j’avais arrêté la peinture (ou presque) pendant un an et demi pour me consacrer à d’autres projets comme ‘Pito Ma Staïle’ et la fabrication de maquettes en résine, (Je précise ici que lors de ma période « arréter la peinture » je continue quand même à peindre un peu, mais à un rythme plus tranquille, de façon ponctuelle)...
j’ai eu un peu de mal à me remettre à fond dedans.
Il y a plusieurs niveaux dans la pratique d’un Art, que l’on soit sportif, danseur, acteur, sculpteur, peintre ou autres, ce qui va faire la différence en plus du talent et de la technique, c’est le niveau d’engagement, le temps et l’ardeur que l’on y passe, pour moi, cela veut dire une pratique régulière et exclusive : si j’ai trois trucs à penser dans la journée, c’est foutu, c’est dire si j’ai besoin de m’immerger pour passer ‘la marche’, pour me surprendre, me dépasser. Cela doit paraître bien fastidieux ou dur, mais en réalité c’est le bonheur de l’artiste créateur : avoir un but (une expo, une date) un lieu pour travailler et tout le temps pour se consacrer à faire grandir son Art.
Sources d' inspiration :
Un beau livre m’a inspiré et accompagné, des textes par Alain Serre qui m’ont touché et parlé souvent, de beaux dessin à l’encre de Zaü et de superbes photos aériennes de l’agence Altitude, elles m’ont donné envie d’en peindre certaines dés que j’ai feuilleté le bouquin.
" JE SERAI LES YEUX DE
« Jusqu’où aller si la croissance c’est toujours plus grand, plus chère, plus nombreux, au lieu d’être plus juste, plus en harmonie avec la planète, plus humain ? »
Autre source d'inspiration: La Peinture Chinoise, l' encre sur papier
J’ai découvert la peinture Chinoise presque par hasard lors d’un de mes voyages en Chine, cet Art m’a tellement fasciné que je le pratique et fais tout pour en apprendre ‘les ficelles’ depuis lors.
Je passe souvent la première heure de peinture le matin à réaliser des paysages ou des cerisiers sur du papier journal, copies de croquis de maîtres ou exercices pour étudiants d’âpres bouquins ramenés de Chine ou du Japon.
Je cherche bien évidemment aussi à mixer les deux univers :
l’Asie, sa philosophie du ‘vide’, la délicatesse des ses pinceaux, de ses papiers, de ses lignes avec mon Occident, ma pratique moderne de l’acrylique avec des pâtes colorées, des brosses à poils rudes sur des toiles tendues, enduites.
Aussi je passe de l’un à l’autre, je les maris l'un à l'autre, le paradoxe c’est que dans ma peinture j’utilise le corps humain comme ‘moyen’ ainsi que des couleurs puissantes pour exprimer mes émotions...
alors qu’à l’encre, je n’ai que faire du corps, ce qui m’attire ce sont les paysages… et en noir et blanc s’il vous plait !!
Vallée de la Maroto Tahiti, dessin fait sur place, encre sur papier aquarelle épais, enx 30x18 cm
Le même, fait à l'atelier, encre sur papier de Chine "Oruhe coeur de l'ile Tahiti" 130x70cm, oeuvre de débutant...
Sa version peinte sur toile quelques années aprés: acrylique et encre, maupi et brosse, un minimum de couleurs...
En fait, je sais que l’encre m’ouvre la porte vers l’abstraction, un univers qu’y m’attire et dont je suis curieux mais dont je n’ai pas encore les clefs, quelle aventure !!
Recurrence
(Couramment, la récurrence désigne le caractère répétitif d'un phénomène)
Il y a chez la plupart des artistes des éléments recurrents, ce phenoméne est d’autant plus étonnant quand il se manifeste chez soi : Des choses qui reviennent toujours dans mon œuvre,
elles s’imposent sans que je sache pourquoi. Les cheveux rouges, par exemple, la plupart du temps, quand je peins un corps, une femme, je ferai la chevelure en rouge pêtant, et ceci sans aucune autre raison (apparente) que le fait que c’était cette couleur qui s’imposait à moi et nulle autre.
Paysages
Hier et aujourd’hui, il a plu, ce furent deux merveilleuses journées, les montagnes cachées par les nuages étaient remplies de mystére,
voici le genre de chose que je veux peindre : des nuages touchent le sol, de leur étreinte avec la terre, l’eau jaillit et se repend en taches de lumiéres, les arbres se fondes avec les montagnes dans des brumes changeantes…
Quand il pleut, il fait moins chaud, je pourrais peindre toute la journée et mes mélanges séchent moins vite…quand il pleut il n’y a pas de moustique et c’est BIEN !!
Quand il pleut, je suis plus ou mieux inspiré, je me sens moins coupable de rester fourré dans mon atelier.
J’aime la pluie… surtout en saison sêche, par ce qu’elle dure pas trop longtemps !!
Simultané
Je ne peins pas une toile après l’autre, non, j’ai toujours 5 ou 6 toiles en cours et je passe de l’une à l’autre durant ma journée de travail. En préparation d’expo comme maintenant, c’est jusque dix toiles en cours, dix ‘possibles’ qui émergeront ou non avant la date buttoir.
Travailler en simultané (pour un professionnel) présente plusieurs avantages : cela aidera en premier lieu à la cohésion des œuvres : une expo c’est un an ou plus de peinture, le rythme et les inspirations peuvent être très différents du début à la fin (cela dépend des artistes, certains peuvent faire la même chose toute leur vie, eh eh eh )
Techniquement, cela permet de ne pas charger une toile, ne pas focaliser durant plusieurs jours sur la même chose, explorer sur celle-ci ce que vous ne pouvez pas faire sur celle-là et ne pas attendre, que ça sèche ou que l’inspiration revienne…
Des que j’en ai assez fait (pour le moment) sur une toile, je passe à sa voisine, je reste dans un roulement continue et la toile devient partie d’une œuvre plus grande : l’expo.
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