2012 Nov "GOTZ" Maison de la Culture PPT
Grands formats, acrylique et papier de riz sur toile.
Ma prochaine exposition risque de faire remuer des méninges et gondoler des sourcils, ce n’est pourtant pas là mon propos , il s'agit plutôt d'un voyage contemplatif, émotionnel avec de grands formats tendant vers l"abstraction.
Ces dernières années passées à peindre des paysages à l’encre dans le « style Chinois » ainsi qu’à voyager en Chine et au Japon, m’ont données le sens de l’espace et du vide, ainsi que l’amour du papier, de certains papiers…
Sur les fonds et les textures, je colle de grandes et délicates feuilles de papier de riz (traditionnel) qui recouvrent telle une peau les acryliques et donnent un aspect doux, organique, moelleux à mes œuvres
Un cadeau des collégues de EUREKOM, trops bons pour la "com" merci à vous!...
Je reviens à la matière et à la couleur avec un désir d’essentiel, de m’émanciper de la forme, de flirter avec l’abstraction.
Les paysages, les corps et les calligraphies se mêlent, se marient.
Là 92x73cm
Processus de création:
Jour après jours, j’ajoute, j’enlève, je recouvre, je découvre. Les toiles s’épaississent de matière, les couleurs succèdent aux couleurs
Il y a les pistes à prendre, et à ne pas prendre…
Tendu vers l’abstraction, j’ère dans un univers de paradoxes.
Des processus s’inversent, quête du vide, de l’essentiel. Choix, non-choix.
Puis dans un instant rare et magique, les forces se cristallisent… ou non, et l’œuvre prend vie… ou retourne au chaos.
Celle 90x120 cm Etre 90x120 cm
Interview de Lise Colchide our les Nouvelles de Tahiti:
Gotz, pour cette exposition, tu as totalement orienté ton travail vers l’abstraction…
Oui, c’est ma première expérience dans ce domaine, mais cela faisait longtemps que je voulais peindre des toiles abstraites. L’abstraction est une quête que je trouve très difficile car elle génère de nombreux doutes…
Pourquoi alors vouloir mettre le figuratif de côté ?
En me libérant de l’image, j’ai accès à une dimension différente et aussi à plus de liberté. Acquitté de la notion de ressemblance, le travail est différent, plus fort, centré sur les vibrations, les respirations... Pour donner une structure à un tableau, je dois jouer sur les contrastes, non plus à partir des contours d’une forme, de ses pleins et ses vides, mais en m’appuyant sur la vibration produite par le rapprochement de couleurs chaudes et froides aux tonalités proches. Il s’agit de trouver un équilibre, un point de balance.
En commençant une toile, as-tu une idée de départ ?
Aucune ! Au contraire, j’essaie de détruire toute idée ou piste préconçue.
Quel est ton processus de création ?
Au départ je travail la matière et la texture de la toile. Puis je passe à la peinture avec de grands aplats de couleurs qui évoluent ensuite au cours du processus. J’utilise aussi du papier de riz que j’encolle sur les toiles à différentes étapes. Sa transparence donne de la souplesse et un effet plus organique aux textures. Ses fibres offrent la possibilité de créer des incidences supplémentaires.
Moment 114x162
Secret 90x120cm Pousses 92x73 cm
Comment sais-tu qu’une œuvre est achevée ?
J’ai toujours quatre ou cinq toiles simultanément en construction. Sur chacune, j’enlève de la matière à la brosse, à l’éponge, j’en ajoute, je tourne les toiles, les observe dans tous les sens. Quand l’œuvre est achevée, c’est qu’il n’y a plus rien à enlever ou à ajouter. A un moment donné, quelque chose se cristallise dans les éléments épars. Un sens apparaît et il n’y a plus qu’à l’aider à se révéler. Parfois cela vient très vite, parfois cela dure des semaines…
Tu compares cette création à un combat…
Oui, pour moi il y a un parallèle entre la peinture et la boxe. C’est un combat qui demande de l’endurance, de la volonté et de la foi. Mais être acteur dans un processus de création est une expérience merveilleuse. Pendant des jours, je me balade dans des dimensions incroyables et puis l’expérience vécue est ramenée à un instantané. C’est un chalenge excitant.
Tes œuvres semblent encore très influencées par l’art asiatique…
Oui, ma rencontre avec la peinture chinoise a été déterminante. J’y ai découvert une autre notion d’espace avec des respirations, des "vides" dans la toile. J’ai aussi découvert des quelques artistes chinois dont e travail se situe à la limite du traditionnel et de l’abstraction.
Un-monde-d'îles 114x195cm
Que dire du format de tes toiles ?
Pour cette exposition, le format des toiles s’est agrandi. En moyenne, il est de 1,10m par 1,60m, ce qui me semble être le minimum pour ce type de travail. C’est la largeur de mes bras ouverts… Paradoxalement, si je souhaite utiliser de plus grands formats, c’est pour y mettre moins de choses. J’ai donc besoin de plus d’espace…
Grand-bleu 114x162cm Resonnance 90x116 cm
Memoire-65x140 cm Tupuna-85x150 cm
Tellement loin d’ici parfois, à la croisée des mondes du dedans et du dehors, l’artiste témoigne.
Pour l’œil qui regarde, il n’est pas toujours nécessaire de chercher, comprendre, interpréter…
Kali-160x110 cm Oxy-géne-114x195 cm
Certaines œuvres n’invitent qu’à la contemplation, au voyage, au partage.
Ava 160 x 110cm
Tango 160 x 110 cm
Sables Peinture de Gotz 160 x 110 cm
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